Le micro potager est une technique de culture inspirée du Keyhole garden, appelé aussi jardin solaire. C’est un potager surélevé, qui associe un espace de culture à un composteur. Ce système est particulièrement adapté aux petits jardins urbains, où il n’y a pas assez de place pour installer un potager traditionnel.
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Un micro potager dans un petit jardin urbain possède une surface de culture très limitée. Néanmoins, les cultures potagères peuvent être optimisées et organisées de manière à maintenir des récoltes relativement abondantes par rapport à la petite surface cultivée. Au mois de février, nous avons planifié les cultures et les semis du micro potager. Trois mois après, il est temps d’observer, en pratique, si les semis ont abouti et si la planification imaginée fonctionne.
Rappelez vous, les semis ont été programmés à certaines dates et l’espace de culture a été arrangé selon le diaporama ci-dessous.
Ces dessins et cette disposition des plantes restent très théoriques. En effet, comme toute entité vivante, un potager reste soumis aux aléas de son environnement et du climat.
Les semis.
Toutes les graines semées en tubes, au mois de février, ont germé et produit des plantules. Néanmoins, les plants installés derrière une fenêtre ont manqué un peu de lumière. Par exemple, le pied de courgette et les semis de laitues ont filé, à cause d’une luminosité trop faible. Le « filage » des plants a pu être rattrapé par un rempotage précoce.
Concernant les tomates, les graines de tomate cerise (variété « sweet baby ») ont mis 7 jours de plus pour développer leurs cotylédons, que les variétés Roma et Saint Pierre. La croissance de la plantule de « cerises » a été plus lente que celle des autres variétés.
Un semis de tomate Roma a dû être relancé à cause d’une maladresse lors de l’éclaircissement (les plantules ont été arrachées).
Les rempotages.
Début mars, soit 4 semaines après les semis, les plantules ont été rempotées en pots de culture.
Comme certains plants commençaient à filer et surtout par manque de place dans la maison, nous les avons installés dans une petite serre froide, placée sur la terrasse et contre un mur de façade. Une luminosité plus importante et la chaleur douce de la serre ont accéléré la croissance des plants.
En revanche, le semis de courgette a été réalisé trop tôt dans la saison : la plantule a grandi très vite et surtout, a filé par manque de lumière. Une fois rempoté, le pied a continué à se développer très rapidement jusqu’à dépasser la capacité du pot de culture (les racines sortaient du récipient). Le pied de courgette a dû être transplanté dans le micro potager aux alentours du 20 mars, ce qui reste très tôt pour la saison, même à Toulouse. Tous les soirs, il a été couvert par une cloche (un bidon d’eau dont le fond a été découpé) et par un voile d’hivernage.
La préparation de l’espace de culture.
Cet hiver, des épinards, de la mâche et de la moutarde ont été cultivés. Les épinards permettent de fixer l’azote dans le sol et la moutarde est un engrais naturel dont les racines structurent la terre.
La moutarde a été coupée début février et laissée en couverture de l’espace de culture. Début mars, le compost, arrivé à maturité, a été étalé sur l’espace de culture et mélangé à la terre, avec les résidus des plants de moutarde. Le sol a été laissé au repos et sans couverture durant tout le mois de mars, permettant ainsi, aux premiers rayons de soleil, de réchauffer la terre et de relancer l’activité biologique du sol.
Les repiquages.
Fin mars, les plants de tomate et les laitues ont été installés à côté des épinards, culture d’hiver maintenue en place jusqu’aux premières grosses chaleurs.
Un pied de tomate a été déterré par notre assistant jardinier… Remis en terre, arrosé et accroché à un tuteur, le plant de Roma a survécu. Néanmoins, le stress occasionné a retardé sa croissance.
Les plants de poivrons, aubergines, piment et tomates cerise, plus lents dans leur développement, ont été laissés sous serre jusqu’au 8 avril, puis repiqués dans l’espace de culture. Les températures nocturnes de ce mois d’avril nous ont donné quelques frayeurs. Protégées par des bouteilles en plastique, du journal et des voiles d’hivernage, ils ont tout de même survécu au froid et accusent juste un retard de croissance.
Les semis en place.
Des semis de radis, betteraves et haricots verts nains ont été réalisés directement en terre. Les radis ont relativement bien réussi. Toutefois, la fraicheur imprévue du mois d’avril, a contrarié la levée des betteraves et des haricots. En plus, un merle, qui gratte le paillage à la recherche d’insectes et de vers de terre, a dispersé façon puzzle les semis patiemment mis en place…
Une nouvelle stratégie de semis a été adoptée pour limiter la dispersion des graines par l’oiseau. Les betteraves sont semées en godets et seront mises en place lorsque les plants auront poussé de quelques centimètres. Le merle gratte autour des plantes mais ne les déterre pas (pour l’instant). Son grattage permet d’aérer le paillage et de biner naturellement le pourtour des plants. Les graines de haricot sont dispersées mais toujours présentes : nous allons attendre que les plantules apparaissent (ou pas). Les plants seront laissés en place sauf s’ils gênent une culture déjà implantée, auquel cas la plantule sera déplacée.
Nous arrivons en mai. Trois mois après les semis, les résultats sont très positifs. Le pied de courgette a déjà deux fruits, les tomates vont fleurir, les premiers radis et laitues seront récoltés dans les prochains jours. En attendant la croissance des aubergines et poivrons, nous allons nous occuper du tuteurage des tomates pour développer leur croissance en hauteur, afin de laisser de la place aux cultures basses.
D’ici là, nous vous souhaitons de belles réussites dans vos repiquages et vos premières récoltes!
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